Les développements récents au Congo stimulent la production de pétrole et de gaz
L'un de ces développements est le lancement récent de l'unité mobile de production offshore Tchendo 2 par la compagnie pétrolière et gazière indépendante Perenco, qui utilise jusqu'à 10 millions de pieds cubes standard de gaz pour produire 27 MW d'électricité. Ce projet, qui dessert les champs de Likouala, Emeraude et PNGF, n'est qu'un des nombreux projets en cours, la RdC accélérant le développement de l'ensemble de la chaîne de valeur du pétrole et du gaz.
Les récentes fusions-acquisitions stimulent la croissance de la production
Les récents investissements en amont dans la RdC soulignent l'engagement des développeurs de projets à maximiser la production dans tout le pays. En mai 2024, la major pétrolière TotalEnergies a annoncé un investissement de 600 millions de dollars pour relancer l'exploration et la production dans le champ offshore profond de Moho Nord d'ici la fin 2024, dans le but d'augmenter sa production de 40 000 b/j. La société prévoit également de forer le puits d'exploration Niamou-1 sur le bloc offshore Marine XX en 2024. La société prévoit également de forer le puits d'exploration Niamou-1 sur le bloc offshore Marine XX en 2024.
En outre, le pays a attiré des producteurs indépendants comme Trident Energy, qui est entré sur le marché congolais en avril 2024 en acquérant les actifs de la major pétrolière Chevron. Cette acquisition comprend des intérêts dans les champs de Moho-Bilondo, Nkossa, Nsoko II et Lianzi. Perenco a également présenté des plans de développement ambitieux, notamment le forage de six nouveaux puits, qui ajouteront 10 millions de barils de réserves à ses champs existants. Cela fait suite à la découverte en eaux peu profondes de la licence PNGF Sud en avril 2024 et à l'achèvement d'une campagne d'acquisition sismique 3D sur les principaux permis.
Les projets d'infrastructure intégrés progressent
Les récentes découvertes dans le secteur énergétique de la RdC se sont accompagnées d'avancées significatives dans les grands projets énergétiques, en particulier ceux axés sur le développement des infrastructures et l'augmentation des capacités. La demande mondiale croissante et l'escalade des prix de l'énergie ont favorisé la mise en place de projets entièrement intégrés, comme le projet Marine XII LNG de la major pétrolière Eni, qui a exporté avec succès sa première cargaison de GNL en février 2024. Prévu pour produire 3 millions de tonnes de GNL par an d'ici 2025, le projet comprend l'installation de deux unités FLNG dans les champs de Nenè et de Litchendjili. Le second navire sera mis en service en 2025, ajoutant une capacité de 2,4 millions de tonnes par an.
Simultanément, la société chinoise Wing Wah est le fer de lance du projet terrestre multiphase Banga Kayo, qui vise à produire 30 milliards de mètres cubes de gaz associé sur une période de 25 ans. Ce projet transformera le gaz brûlé en gaz sec, en GNL, en GPL et en polypropylène, la première phase de production devant débuter en 2024. Au fur et à mesure de l'avancement du projet, les phases suivantes se concentreront sur la commercialisation, le marketing et la distribution, tant au niveau local que régional.
La politique à venir déterminera les investissements futurs
En réponse aux récents développements, le gouvernement congolais a adapté sa stratégie en matière d'hydrocarbures afin de capitaliser sur les 10 trillions de pieds cubes de ressources prouvées en gaz naturel du pays. L'accent a été mis sur l'augmentation de la production, la monétisation du gaz brûlé à la torche et le développement d'installations de traitement avancées. Pour maximiser son potentiel gazier inexploité, le ministère des hydrocarbures prévoit de créer une société nationale du gaz en 2024 et élabore actuellement un nouveau plan directeur pour le gaz. Ce plan servira de feuille de route pour l'exploitation des ressources gazières de la RdC, tant pour la consommation intérieure que pour l'exportation, dans le but de stimuler l'utilisation du gaz et de diversifier les revenus du pétrole brut.
Relever les défis et saisir les opportunités
Malgré ces développements, le secteur de l'énergie en RdC est confronté à plusieurs défis qui doivent être relevés pour assurer son succès à long terme. Les défis réglementaires, tels que les processus d'autorisation complexes et les retards dans l'approbation des projets, ont créé des incertitudes pour les investisseurs et ralenti le développement. En réponse, le gouvernement a lancé plusieurs consultations avec les parties prenantes du secteur du pétrole et du gaz en mai 2024 afin de rationaliser les procédures d'octroi de licences et d'accélérer les investissements.
Les lacunes de l'infrastructure du pays, notamment en matière de transport et de distribution électrique, posent des problèmes importants en limitant l'acheminement efficace des ressources pétrolières et gazières depuis les sites de production jusqu'aux marchés. Toutefois, des projets intégrés menés par des entreprises comme Eni, Perenco et Wing Wah pourraient améliorer l'accès à l'électricité dans la RdC à moyen et long terme et générer des revenus supplémentaires pour améliorer les infrastructures logistiques essentielles. Cette approche est similaire à la mise à niveau en 2022 du seul port en eau profonde d'Afrique centrale, le port de Pointe-Noire, qui répond désormais au Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires.
La transformation de la République centrafricaine en un centre énergétique régional grâce à des projets intégrés sera l'un des principaux sujets abordés lors du premier Congo Energy & Investment Forum 2025, qui se tiendra les 25 et 26 mars à Brazzaville. Ce forum sera l'occasion pour les acteurs locaux de renforcer leurs liens avec les partenaires internationaux et de faire progresser la sécurité énergétique et la durabilité en Afrique centrale.