S'adressant à Energy Capital & Power lors du Congo Energy & Investment Forum (CEIF) en mars, René Awambeng, fondateur et associé gérant de Premier Invest, a souligné le potentiel de l'oléoduc à réduire le coût du transport des produits pétroliers raffinés entre les deux pays. Il a ajouté que le projet jouera un rôle essentiel en facilitant la distribution de l'énergie et en renforçant la sécurité énergétique globale de l'Afrique.

Comment Premier Invest se positionne-t-elle pour répondre à la demande croissante de capitaux pour les projets pétroliers et gaziers africains ?

Notre rôle est de conseiller nos partenaires, les gouvernements, les grandes entreprises et les institutions financières, afin de les aider à préparer des projets et à les rendre bancables. Nous les aidons à réaliser des analyses techniques, financières et environnementales, en veillant à ce qu'ils attirent la technologie nécessaire et à ce qu'ils soient conformes à la législation.

Nous conseillons les compagnies pétrolières nationales et les autorités de régulation sur l'élaboration de cadres réglementaires efficaces qui attirent les investissements. Par exemple, le Congo se prépare à lancer un nouveau cycle d'octroi de licences, et nous participons activement à ce processus pour aider à attirer des investisseurs sérieux. Dans le domaine des fusions et acquisitions, nous soutenons également les petites sociétés qui entrent dans des actifs où les acteurs internationaux se diversifient.

Quels sont les principaux objectifs de la Deal Room organisée par Premier Invest au Congo Energy & Investment Forum ?

Nous avons introduit le concept de la "Deal Room" parallèlement aux grandes conférences sur l'énergie afin de garantir que de véritables transactions aient lieu. La Deal Room offre une plateforme dédiée aux promoteurs de projets, aux investisseurs, aux financiers et aux entreprises pour présenter et discuter des projets dans les secteurs du pétrole, du gaz et de l'électricité qui sont en cours de développement et à la recherche de financement sur tout le continent. Notre objectif est d'aller au-delà des conversations et de faciliter l'obtention de résultats concrets. Le CEIF marque la deuxième édition de la Deal Room.

Quelles stratégies l'Afrique peut-elle adopter pour attirer les capitaux nécessaires à l'accélération de la croissance de ses marchés énergétiques ?

Nous devons mobiliser des capitaux locaux, plutôt que de dépendre de financements extérieurs. La clé réside dans la création d'un environnement favorable qui attire les investisseurs dans notre secteur pétrolier et gazier. Cela signifie qu'il faut s'assurer que les transactions sont bancables, qu'elles sont soutenues par une gouvernance solide, qu'elles s'appuient sur des infrastructures adéquates et qu'elles sont réalisées dans le cadre de processus transparents. Le Nigeria en est un bon exemple : la communauté pétrolière et gazière locale a développé au fil des ans de solides capacités techniques et financières pour gérer les actifs. Des pays comme le Congo, l'Angola, la Guinée, le Gabon, le Tchad et le Cameroun, qui produisent déjà du pétrole, peuvent s'inspirer du modèle nigérian.

Regardez ici, https://www.youtube.com/watch?v=GuxM3_bFyc8