OPED : L'activité onshore de la SNPC : Une nouvelle ère pour les compagnies pétrolières nationales africaines
L'évolution vers un secteur amont dirigé par l'Afrique représente une "nouvelle aube" pour l'industrie pétrolière et gazière du continent, la SNPC et les CNO africaines et mondiales étant à l'avant-garde de cette transformation.
La SNPC a fait des vagues dans le secteur pétrolier de la République du Congo avec sa participation croissante dans les activités pétrolières onshore et offshore. Actuellement, la SNPC détient une part importante de la production totale de brut de la République du Congo, contribuant à la production totale du pays, qui tourne autour de 300 000 barils par jour. Selon une récente interview du directeur général de la SNPC, Maixent Raoul Ominga, la société développe activement plusieurs champs à terre, notamment Nanga I, Kouakouala II, Zingali II et Le Mayombe II. La SNPC commence à exploiter le champ de Kouakouala - précédemment exploité par Eni - et met fortement l'accent sur le champ de Nanga, où elle prévoit de forer deux nouveaux puits d'ici janvier 2025.
Les CNO intensifient leurs activités d'exploration
Les activités terrestres de la SNPC reflètent une tendance plus large en Afrique subsaharienne, où plusieurs CNO intensifient leurs efforts d'exploration et de production. La société angolaise Sonangol a activement développé ses opérations onshore et offshore pour faire progresser les ambitions énergétiques diversifiées du pays, notamment en réactivant les activités de forage et d'évaluation dans le bloc KON11 au sein du bassin onshore de Kwanza et en entamant des efforts d'acquisition de données géologiques. La Nigerian National Petroleum Company explore activement les bassins intérieurs du Nigeria et a récemment fait une découverte à proximité dans une zone offshore peu profonde de l'ouest du delta du Niger.
En dehors du continent, plusieurs opérateurs internationaux investissent dans les ressources terrestres et s'appuient sur des partenariats pour améliorer la production et le maintien de la valeur. Ces efforts illustrent le leadership en matière de forage d'exploration et fournissent des enseignements précieux aux CPN africaines qui cherchent à développer leurs activités et à améliorer leur efficacité opérationnelle. En 2024, Saudi Aramco s'est lancé dans une expansion ambitieuse, comprenant plus de 67 projets pétroliers, gaziers et pétrochimiques dans le cadre de son plan d'amélioration de la capacité de production et de l'infrastructure. La société brésilienne Petrobras cherche à accroître les réserves de brut du pays et étudie actuellement la possibilité d'entrer dans le bassin Orange en eaux profondes de la Namibie, suite à l'acquisition de trois blocs d'exploration au large de São Tomé et Príncipe. Les CPN africaines sont bien placées pour s'inspirer de ces approches en donnant la priorité à l'adoption de technologies, en formant des partenariats stratégiques et en veillant à ce que les filières d'investissement soient clairement définies afin de soutenir les forages d'exploration et les objectifs énergétiques plus larges.
Façonner l'avenir énergétique de l'Afrique
Le rôle croissant de la SNPC dans le secteur pétrolier et gazier congolais souligne l'influence grandissante des compagnies pétrolières nationales africaines sur la scène mondiale. En élargissant ses capacités et en se concentrant sur les chaînes de valeur intégrées, la SNPC, ainsi que d'autres CNO du continent, jette les bases d'un avenir énergétique plus autonome et plus dynamique pour l'Afrique. Cette "nouvelle aube" pour les compagnies pétrolières nationales africaines est une aube dans laquelle les pays prennent davantage le contrôle de leurs ressources naturelles et favorisent un développement économique durable à long terme. Alors que les activités terrestres de la SNPC continuent de se développer, la République du Congo est un exemple de ce qui peut être réalisé lorsque les CPN, les politiques locales et les partenariats internationaux s'alignent pour construire un avenir de prospérité partagée.