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29 octobre 2024

De nouveaux projets de minerai de fer et de phosphate annoncent la croissance de l'industrie minière au Congo

De nouveaux projets de minerai de fer et de phosphate annoncent la croissance de l'industrie minière au Congo

Le secteur pétrolier ayant contribué à plus de la moitié du PIB pendant plus de cinq décennies, la diversification est une priorité majeure de l'agenda national de la République du Congo. Si les réserves de gaz naturel du pays, estimées à 10 000 milliards de pieds cubes, constituent une piste potentielle, ses riches ressources minérales estimées, qui comprennent le minerai de fer, le manganèse, les diamants, la potasse, le phosphate, le cuivre, le plomb, le zinc et l'or, en sont une autre. En août 2024, le Congo a commencé à produire du minerai de fer, le groupe Sapro SA ayant livré à Pointe-Noire ses 800 premières tonnes provenant du gisement de Mayoko. La société vise un objectif de production à long terme de 150 millions de tonnes par an, positionnant l'exploitation minière comme un secteur économique clé. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement congolais se concentre sur l'augmentation des investissements tout en relevant les défis en matière d'infrastructure et de réglementation.

On estime que le Congo possède d'importantes ressources minérales : 800 millions de tonnes de sels de magnésium autour de Loemé, 690 millions de tonnes de réserves présumées d'oxyde de fer à Avima, environ 242,5 millions de tonnes de potasse au Kouilou près de Pointe-Noire, et une mégatonne de plomb stockée dans les réserves polymétalliques de cuivre-zinc de Yanga Koubenza. Déjà 150 kg d'or par an sont produits, ainsi que 50 000 carats de diamants. Les réserves latentes de minéraux stratégiques tels que le titane, le tungstène, le niobium, le tantale et l'étain, ainsi que les minéraux lourds tels que l'ilménite, le rutile, la monazite et le zircon, tous découverts lors d'analyses du sous-sol, doivent encore être exploitées. Le potentiel aurifère a été identifié au Mont Avima, dans le massif du Chaillu et à Kelléme Bomo, tandis que les diamants proviennent du Kouilou, de la Likouala, du Niari et du Lekoumou, ainsi que du Kelléme Bomo et du Chaillu.

Pour attirer les investisseurs et exploiter ses richesses minérales, le Congo a introduit plusieurs réformes réglementaires et établi de nouveaux cadres au cours des deux dernières décennies. Le nouveau code minier du Congo a été finalisé en 2005, permettant pour la première fois à des entités étrangères de contrôler des opérations d'extraction minière et fixant des conditions attrayantes pour les accords d'exploration et d'exploitation. Les taxes fédérales ont été fixées à 3 % pour les métaux et le phosphate, à 5 % pour les métaux précieux et les pierres précieuses, avec un impôt sur les bénéfices de 20 % pour les opérations de carrière et de 30 % pour l'exploitation minière directe. En outre, le gouvernement détient une participation non contributive de 10 % dans tous les projets, avec des droits d'achat d'actions supplémentaires, ce qui s'apparente à la participation de l'État dans la SNPC pour les hydrocarbures, prévue par le code des hydrocarbures de 2016.

En 2008, le Bureau d'analyse, d'évaluation et de certification des métaux précieux a été créé pour superviser et contrôler l'extraction des riches réserves de diamants alluviaux artisanaux du pays. Quatre ans plus tard, le secteur minier a connu un renouveau suite au lancement d'une stratégie gouvernementale de diversification économique, qui a établi des objectifs clairs pour la croissance et le développement de l'industrie minière, en collaboration avec la Banque mondiale. 

Ces efforts ont donné des résultats prometteurs. Au-delà des premières exportations de minerai de fer, le Congo est prêt à accueillir un nouveau projet majeur de phosphate, mené par la Congolaise des Mines du Congo. Situé dans le district de Hinda, dans le département du Kouilou, le projet avance avec une étude de faisabilité, visant un taux de production annuel de quatre millions de tonnes. Avec un investissement de 600 millions de dollars, l'entreprise pourrait générer environ 500 nouveaux emplois directs. Avec de nouveaux projets et investissements en cours, le secteur minier de la République du Congo a le potentiel de transformer l'économie du pays, en créant des emplois et en contribuant à la stabilité et à la croissance à long terme.

Le premier Forum économique et d'investissement du Congo, qui se tiendra les 26 et 27 mars 2025 à Brazzaville, réunira des investisseurs internationaux et des acteurs locaux afin d'explorer les opportunités nationales et régionales en matière d'énergie et d'infrastructures. L'événement explorera les derniers projets du secteur minier et fournira des mises à jour sur les expansions en cours à travers le pays.

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