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20 mars 2025

L'UE renforce les infrastructures et les énergies renouvelables au Congo

L'UE renforce les infrastructures et les énergies renouvelables au Congo

L'Union européenne (UE) a accordé 1,5 million d'euros pour financer le Centre d'excellence pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (CEO) à Oyo, en République du Congo, et le Centre pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique d'Afrique centrale (CERRAC) à Luanda, en Angola. Fondées respectivement en avril et mars 2023, ces initiatives soulignent l'engagement de l'UE à faire progresser l'infrastructure des énergies renouvelables dans le pays et dans la sous-région. Dans un entretien avec Energy Capital & Power (ECP), Anne Marchal, l'ambassadrice de l'UE auprès de la République du Congo, a expliqué ces initiatives et leur alignement sur les objectifs économiques et environnementaux du pays.

Pouvez-vous présenter les principales initiatives de l'UE en matière d'infrastructures au Congo et expliquer comment elles s'inscrivent dans les objectifs de développement économique et commercial du pays ?

L'UE entretient un partenariat de longue date avec le Congo, soutenant les infrastructures et le développement économique conformément aux stratégies nationales. Nos efforts se concentrent sur les transports, l'énergie et la facilitation du commerce. Le développement du port autonome de Pointe-Noire est un projet phare de l'initiative Global Gateway. Financé par une subvention de l'UE et un prêt de l'AFD française, ce projet comprend de nouveaux quais, un port industriel et un port de pêche artisanale, ainsi qu'un centre de contrôle par satellite pour les navires de pêche afin d'améliorer la protection des ressources.

Dans le secteur de l'énergie [...] nous avons récemment lancé une étude de faisabilité pour des lignes électriques reliant Pointe-Noire, Brazzaville et Kinshasa, dans le cadre de la Boucle de l'amitié énergétique.

Comment les projets d'infrastructures portuaires à Pointe-Noire et à Brazzaville intègrent-ils des mesures d'efficacité énergétique et de durabilité ?

Au port de Brazzaville, notre don de grues à haut rendement énergétique en 2019 a considérablement amélioré les opérations. Au port de Pointe-Noire, l'extension des jetées réduit les temps d'attente des navires, améliore l'efficacité et réduit le gaspillage d'énergie. L'année prochaine, l'ouverture du nouveau port de pêche industrielle permettra de séparer les flottes de pêche et de marchandises, ce qui renforcera la sécurité, les conditions sanitaires et le contrôle réglementaire. Nous soutenons également le département de la qualité, de l'hygiène, de la sécurité et de l'environnement afin de garantir que les opérations portuaires respectent les normes environnementales modernes.

L'expansion du port de pêche est un élément clé du projet du Port Autonome de Pointe Noire (PAPN). Comment l'UE s'assure-t-elle que les pêcheurs industriels et artisanaux en bénéficient tout en maintenant des pratiques de pêche durables ?

Notre projet avec le PAPN vise à réduire la pauvreté, à améliorer les conditions commerciales et à renforcer la gestion durable de la pêche. Nous nous efforçons de fournir des infrastructures modernes de pêche industrielle et artisanale tout en garantissant la durabilité de l'environnement. Cette initiative s'inscrit parfaitement dans la mission du Global Gateway, qui est de construire des infrastructures fiables et durables qui profitent à la fois aux populations et à la planète.

Compte tenu de la position stratégique du Congo, comment ces projets d'infrastructure contribuent-ils à la connectivité régionale et à l'intégration commerciale en Afrique centrale ?

Le corridor Pointe-Noire-Brazzaville-Kinshasa-Bangui est une route commerciale vitale, offrant une alternative au corridor Douala/Kribi-Bangui. Il facilite la circulation des marchandises entre le Congo, la RDC, la République centrafricaine et le Tchad. Afin de stimuler l'intégration régionale, les délégations de l'UE dans ces pays mènent une étude pour cartographier les opportunités d'investissement le long de ce corridor.

En outre, le projet Boucle de l'amitié énergétique vise à intégrer les marchés régionaux de l'énergie et à améliorer les conditions de vie dans la sous-région. Une étude de faisabilité est en cours et la mise en œuvre est prévue entre 2027 et 2028.

Au-delà de l'agrandissement des ports, quelles sont les mesures supplémentaires que l'UE considère comme essentielles pour renforcer le commerce et attirer les investissements dans les secteurs du transport et de la logistique au Congo ?

Nous nous efforçons d'améliorer le climat d'investissement en soutenant la diversification économique, la promotion des entreprises et les outils financiers tels que le mécanisme de garantie du FESD+ [Fonds européen pour le développement durable Plus], qui contribue à débloquer les investissements. La numérisation est une autre priorité, les efforts se concentrant sur l'expansion de la formation adaptée au marché de l'emploi, la certification des compétences numériques et l'e-gouvernance pour améliorer l'efficacité économique.

Nous nous engageons également en faveur de la durabilité environnementale, notamment par le biais du partenariat UE-Congo pour les forêts, qui se concentre sur la protection des écosystèmes, la promotion de l'agriculture durable et le développement de l'écotourisme. Nos projets de conservation dans les parcs nationaux tels que Conkouati-Douli, Nouabalé-Ndoki et Odzala-Kokoua contribuent à ces efforts.

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