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02 décembre 2024

Les minéraux de développement au service de la diversification et de la croissance économique au Congo

Les minéraux de développement au service de la diversification et de la croissance économique au Congo

La République du Congo cherche à accélérer la diversification de son économie, en réduisant la dépendance vis-à-vis du secteur pétrolier et en augmentant les investissements dans le secteur minier. L'industrie des minéraux de développement - y compris les matériaux industriels et de construction - offre des opportunités inexploitées pour soutenir les projets d'infrastructure et de construction, et avec une organisation efficace et une gestion durable, ces ressources pourraient augmenter de manière significative les contributions au PIB, favoriser la croissance économique à long terme et conduire à un progrès plus large du secteur minier.

Malgré son potentiel économique considérable, la production artisanale congolaise de minéraux de développement reste largement sous-utilisée. Selon une étude de référence réalisée en 2024 par le gouvernement congolais en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la production totale de sable et de gravats du pays s'élève respectivement à 113 498 m3 et 86 984 m3, ce qui est inférieur à la contribution potentielle de ces ressources au PIB du Congo, soulignant ainsi une opportunité d'investissement stratégique pour le pays.

Les minéraux de développement pour débloquer de nouveaux projets d'infrastructure

Les minéraux de développement tels que le sable, la pierre et le gravier sont essentiels pour les infrastructures, servant de matériaux clés pour les routes, les ponts et les installations publiques. Ils soutiennent également le secteur énergétique du Congo en permettant la production d'énergie, la construction de sites et l'amélioration du transport des hydrocarbures.

Dans le cadre de sa stratégie visant à revitaliser le secteur de l'énergie et à atteindre l'accès universel à l'énergie d'ici 2040, le gouvernement congolais a lancé plusieurs grands projets d'infrastructure. En novembre 2024, le gouvernement a approuvé la construction du barrage de Sounda. Le projet, dont la construction devrait débuter en janvier 2025 pour un coût de 2 milliards d'euros, devrait produire entre 600 MW et 800 MW d'électricité. Au cours du même mois, le Congo a approuvé un projet de port de marchandises en vrac de 150 millions d'euros pour renforcer les activités industrielles dans la ZES de Pointe-Noire, en se concentrant sur le bois, les agriproduits et les industries de transformation.

En outre, le Congo et la République démocratique du Congo ont dévoilé des plans pour un pont ferroviaire reliant Brazzaville et Kinshasa, dont la construction devrait commencer d'ici un an. D'ici à la fin de 2025, le pont devrait faciliter la circulation de plus de 5 millions de passagers et de 3 millions de tonnes de marchandises par an, consolidant ainsi son statut de corridor régional stratégique. Parallèlement, en septembre 2024, le Congo et la Russie ont donné leur feu vert à la construction d'un oléoduc reliant Pointe-Noire, Brazzaville et Oyo.

Ainsi, la production structurée de sable et de pierre, telle que décrite dans l'étude du PNUD, pourrait réduire les coûts d'infrastructure tout en promouvant l'utilisation durable des ressources. La formation des mineurs artisanaux, la modernisation des équipements et l'établissement de chaînes d'approvisionnement centralisées ont également le potentiel d'améliorer la productivité tout en diversifiant l'économie du pays. En relevant ces défis, le Congo a non seulement la possibilité de réduire les coûts de construction, mais aussi de tirer parti de la croissance du secteur minier pour stimuler le développement socio-économique et améliorer l'accès à l'énergie dans tout le pays.

Accroître les opportunités dans le secteur minier du Congo

Au-delà des minéraux de développement, le Congo est riche en ressources minières inexploitées, notamment en minerai de fer, en cuivre, en or et en potasse. Des projets clés de minerai de fer, tels que le projet Mbalam-Nabeba - développé par la société minière australienne Sundance Resources - ont commencé la construction technique en novembre 2024, tandis que le projet Mayoko - exploité par la société congolaise Sapro - a livré ses 800 premières tonnes de minerai de fer en août 2024. Entre-temps, une étude de faisabilité prometteuse du projet de minerai de fer Zanaga au Congo - qui vise à produire 30 millions de tonnes par an - met en lumière des perspectives positives pour le secteur du minerai de fer du pays.

Le vaste potentiel du Congo en matière de développement des minéraux et du secteur minier au sens large présente des opportunités significatives pour une croissance durable. Le Congo Energy & Investment Forum, qui se tiendra les 25 et 26 mars à Brazzaville, offre aux parties prenantes une plateforme de premier plan pour explorer les possibilités d'investissement et de collaboration dans les domaines de l'infrastructure et de l'exploitation minière. Le forum vise à positionner le pays comme un moteur essentiel de la transformation économique de l'Afrique.

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