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05 mai 2025

La société congolaise Trident OGX vise 80 000 bpj d'ici 2028

La société congolaise Trident OGX vise 80 000 bpj d'ici 2028

La compagnie pétrolière junior Trident OGX a annoncé son intention d'augmenter la production des champs pétroliers terrestres Mengo-Kundji-Bindi II (MKB II) en République du Congo à 80 000 barils par jour (bpj) d'ici 2028. Ce plan de développement des champs devrait permettre d'augmenter le niveau de production de pétrole brut du Congo de 30 %, conformément à la stratégie du ministère congolais des hydrocarbures visant à porter la production nationale de pétrole brut à 500 000 bpj dans un délai de trois ans. Actuellement, la production pétrolière du pays s'élève à environ 250 000 bpj. Pour atteindre son objectif ambitieux, Trident OGX met en œuvre une stratégie audacieuse, intégrant des technologies de pointe tout en tenant compte des considérations relatives à l'environnement et au contenu local.

Accélérer le développement des champs MKB II

Trident OGX exploite MKB II depuis 2021 après avoir hérité des champs de la SNPC (Société Nationale du Pétrole du Congo) qui les avait exploités pendant plus de 17 ans. La SNPC détient toujours 60 % du permis dans le cadre d'un contrat de partage de la production avec Trident OGX (30 %) et la société énergétique indépendante Orion Oil (10 %). Dans une interview accordée à Energy Capital & Power, Olivier Okota, directeur général de Trident OGX, a expliqué : "Nous bénéficions de leur expertise. Trident OGX a présenté son plan et son budget à la SNPC par l'intermédiaire de comités techniques et de gestion". "En tant qu'associés, ils nous challengent également sur notre programme et sur la partie technique", a déclaré M. Okota. En outre, le ministère des hydrocarbures a soutenu la transition par des visites de sites et des missions de sensibilisation sur des aspects clés tels que le contrat de partage de la production, le commerce, le HSE et le contenu local, renforçant ainsi l'implication de l'État dans la mise en œuvre du projet.

Avant leur mise en service en février 2024, les champs produisaient 400 bpj. La société a alors établi un programme de forage ambitieux pour maximiser la capacité de production. "Nous prévoyons de forer environ 200 puits sur les trois champs afin de ramener la production à un niveau maximal compris entre 80 000 et 90 000 barils par jour", a déclaré M. Okota. Les objectifs de production de Trident OGX sont basés sur des réserves certifiées, car les champs MKB II sont parmi les plus grands champs onshore du Congo. "En termes de réserves, nous avons plus ou moins 5,8 milliards de barils pour le bloc P50. Pour le bloc P10, nous avons environ 12 milliards de barils", a précisé M. Okota. En outre, la société a présenté des plans visant à garantir que ses activités de production respectent les normes réglementaires et environnementales, étant donné que les gisements sont situés à proximité de zones résidentielles. "Nous réduisons notre impact carbone sur le projet", a souligné M. Okota. "Nous utilisons des technologies de pointe qui ont un impact minimal sur l'environnement. 

Conformément à la vision du gouvernement congolais, qui considère le gaz naturel comme une énergie de transition et s'efforce de réduire le brûlage à la torche, Trident OGX envisage la monétisation à long terme du gaz associé des champs MKB II, que la société a estimé à plus de 1,3 TCF. Okota a déclaré : "Notre plan de développement comprend l'évaluation des options de valorisation du gaz. Une fois les réserves vérifiées et certifiées, nous nous engagerons avec l'État à établir un plan de développement du gaz, qui soutiendra le renouvellement du contrat."

Une collaboration panafricaine pour soutenir l'économie du Congo

Pour financer son programme de développement, Trident OGX a obtenu de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) une facilité de prêt basée sur les réserves de 300 millions de dollars en septembre 2023. Ce financement soutiendra les efforts de la société pour augmenter la production à MKB II. "Afreximbank a cru en ce projet. Elle nous a fait confiance dans un environnement assez particulier pour les combustibles fossiles", a déclaré M. Okota. L'accès au financement reste un défi pour les compagnies pétrolières et gazières africaines, d'autant plus que de nombreuses banques internationales ont réduit leurs investissements dans les projets liés aux combustibles fossiles. Le prêt est structuré de manière à être déboursé en plusieurs phases, en fonction de l'avancement du développement du gisement.

M. Okota a révélé qu'"Afreximbank a mis en place une équipe et un consultant indépendant pour effectuer les évaluations". "Tous les trois mois, il y a une évaluation avec un consultant technique indépendant qui fait l'évaluation avec son personnel", a expliqué M. Okota. La banque a effectué sa dernière évaluation en février 2025.

Au-delà de l'augmentation de la production, l'objectif du projet est de générer des emplois et des revenus pour l'État. "Nous prévoyons entre 2 000 et 2 500 emplois directs pendant la durée du permis. Une partie des emplois indirects concerne également les différents fournisseurs qui travaillent avec nous", a déclaré M. Okota. Le contrat de partage de la production garantit également que l'État congolais bénéficie directement des recettes pétrolières. "L'État perçoit des recettes fiscales et non fiscales. Environ 15 % de la production et 35 % des bénéfices par le biais de la retenue fiscale reviennent à l'État", a indiqué M. Okota.

Démontrant son engagement en faveur de la croissance économique du Congo, Trident OGX a servi de sponsor national au premier Congo Energy & Investment Forum, renforçant ainsi son rôle dans le secteur énergétique du pays. Le ministère des Hydrocarbures a confirmé la deuxième édition du forum pour 2026, qui fournira des mises à jour clés sur les projets énergétiques en cours et les développements de l'industrie.

 

 

 

 

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