Des initiatives récentes stimulent le développement de projets

La société congolaise Tinda Energy a conclu un accord financier avec la société d'ingénierie chinoise Complant en novembre 2024 pour développer le projet Ingié 2021-2046 - une initiative d'énergie renouvelable de 65 MW. Situé dans la zone économique spéciale (ZES) d'Ignié, le projet produira 55 MW à partir d'une centrale solaire hybride et 10 MW supplémentaires à partir d'une installation de biomasse. Le projet, qui devrait être achevé dans les 18 mois, couvrira un site de 100 hectares alloué au développement des énergies renouvelables dans la ZES.

Entre-temps, en 2023, le pays a inauguré son premier centre de recherche sur les énergies renouvelables à Oyo, qui se concentre sur la recherche appliquée pour développer le potentiel de l'énergie hydroélectrique, de la biomasse, de l'énergie éolienne et de l'énergie solaire. Fruit de la coopération entre le gouvernement congolais, la société italienne Eni et l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel, le centre d'Oyo illustre l'engagement du pays à diversifier son bouquet énergétique et à créer une chaîne de valeur énergétique intégrée qui exploite à la fois les ressources renouvelables et les ressources pétrolières et gazières.

Pour soutenir davantage l'adoption des énergies renouvelables, le plan italien Mettei pour l'Afrique - un plan qui vise à renforcer l'investissement et le développement des énergies renouvelables en Afrique - met l'accent sur la diversification de l'économie du pays vers les énergies renouvelables, l'agriculture durable et l'adaptation au climat tout en réduisant la dépendance du pays à l'égard des combustibles fossiles. En canalisant les financements à travers l'agence italienne de crédit à l'exportation Società per Azioni per il Credito all'Esportazione et le Fonds climatique italien vers des projets verts, l'Italie cherche à encourager les secteurs non pétroliers et à aider le Congo à mettre en œuvre des réformes fiscales et des stratégies de résilience climatique qui s'alignent sur les objectifs européens en matière de climat.

Exploiter le potentiel solaire du Congo

En début d'année, Eni a annoncé les actions et les objectifs d'un projet énergétique intégré en République du Congo. Le projet vise à fournir de l'électricité à 33 installations communautaires - 11 centres de santé et 22 puits d'eau potable - alimentées par des panneaux solaires. Par ailleurs, la société émiratie d'énergie renouvelable AMEA Power a récemment signé un protocole d'accord avec le gouvernement congolais pour développer un projet solaire photovoltaïque de 100 MW. Représentant le premier projet solaire à grande échelle dans le pays et ouvrant la voie à de futurs développements, la centrale fera progresser l'accès à l'énergie propre au Congo, où environ 50 % de la population n'a pas accès à l'électricité.

Exploiter la puissance de l'hydroélectricité

Outre l'énergie solaire, le gouvernement donne la priorité au développement de l'énergie hydroélectrique à l'échelle nationale. Plus précisément, la construction du barrage hydroélectrique de Sounda - le plus grand du pays - débutera en janvier 2025. Ce projet de 9,4 milliards de dollars, financé et dirigé par China Overseas, devrait produire de 600 à 800 MW d'électricité, marquant ainsi une étape cruciale dans la transformation énergétique du pays. Le barrage de Sounda, qui est le plus grand projet d'énergie renouvelable de l'histoire du Congo, permettra non seulement de renforcer la sécurité énergétique, mais aussi de catalyser d'autres investissements dans le secteur de l'énergie durable du pays.

Le pays dispose d'un potentiel hydroélectrique estimé à 22 000 MW, dont seulement 3 % sont exploités. À ce jour, trois barrages sont opérationnels dans le pays : les barrages hydroélectriques d'Imboulou (120 MW), de Moukoukoulou (74 MW) et de Liouesso (19 MW). Outre le projet hydroélectrique de Sounda, le Congo a attribué à China Gezhouba Group International Engineering le contrat pour le projet hydroélectrique de Chollet de 600 MW sur la rivière Dja en 2021. Les études environnementales et financières du projet sont toujours en cours. Entre-temps, d'autres projets hydroélectriques sont en cours de développement, notamment les centrales de Murala (150 MW), Kouembali (150 MW) et Loufoulakari (50 MW).