Exploiter le potentiel hydroélectrique

Alors que 70 % de l'énergie du pays provient du gaz naturel et que les communautés rurales dépendent fortement des générateurs diesel, l'hydroélectricité offre une alternative durable. La République du Congo s'enorgueillit d'une capacité hydroélectrique techniquement réalisable de 3 942 MW, dont seulement 4 % ont été utilisés. Un projet phare est le barrage hydroélectrique de Sounda, d'une valeur de 9,4 milliards de dollars, financé par China Overseas, dont la construction devrait commencer en janvier 2025. Prévu pour produire 600 à 800 MW d'ici 2030, le barrage augmentera de manière significative la capacité électrique nationale, en mettant l'accent sur l'extension de la distribution aux zones rurales mal desservies.

Outre les infrastructures à grande échelle, le gouvernement congolais, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement, fait progresser le projet d'électrification rurale. Cette initiative se concentre sur les microcentrales hydroélectriques, offrant une énergie propre, fiable et rentable adaptée aux besoins ruraux, favorisant l'amélioration des conditions de vie et des opportunités économiques.

Explorer les possibilités offertes par l'énergie solaire

Avec une irradiation solaire quotidienne moyenne de 4,5 kWh par m², le Congo présente un potentiel substantiel pour le développement de l'énergie solaire. Cependant, cette ressource reste sous-utilisée. Africa Solaire, une entreprise locale, a mis en place des systèmes d'énergie solaire et hybride dans les zones rurales, notamment une mini-centrale solaire de 20 kW dans le parc national d'Odzala Kokua.

Le pays suscite également l'intérêt des investisseurs étrangers. Des entreprises comme la société nigériane Sosai Renewable Energies explorent activement les possibilités offertes par le marché congolais pour déployer des systèmes solaires domestiques et des réseaux maillés. S'adressant à Energy Capital & Power en décembre 2024, Habiba Ali, PDG de Sosai Renewable Energies, a expliqué : "Ces technologies peuvent alimenter des appareils ménagers essentiels et permettre le partage de l'énergie entre des communautés dispersées, offrant ainsi une alternative rentable à l'expansion traditionnelle du réseau, qui est souvent irréalisable dans les zones reculées." En ce qui concerne l'adaptabilité de ces systèmes au Congo, Ali a expliqué que l'approche de Sosai commence par une recherche de base et des études de faisabilité afin d'évaluer les besoins de la communauté, les modèles énergétiques et les solutions appropriées, garantissant ainsi que les projets ont un impact et sont durables.

S'appuyant sur sa grande expertise en matière de solutions d'énergie renouvelable en Afrique, Ali fournira des informations précieuses sur le déploiement de technologies solaires innovantes et de stratégies d'électrification durable pour les communautés rurales africaines lors du prochain Forum sur l'énergie et l'investissement au Congo (CEIF). Le CEIF 2025, qui se tiendra à Brazzaville les 25 et 26 mars, est une plateforme essentielle pour façonner l'avenir énergétique de la République du Congo. L'événement réunira des décideurs politiques, des investisseurs et des leaders de l'industrie pour explorer des projets transformateurs et forger des partenariats stratégiques qui stimuleront la transition énergétique et la croissance économique du pays.

Pour plus d'informations sur le Congo Energy & Investment Forum et pour garantir votre participation, visitez le site https://congoenergyinvestment.com/.